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Bisesero : Implication irréfutable des soldats français dans le Génocide contre les Tutsis

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Bisesero : Implication irréfutable des soldats français dans le Génocide contre les Tutsis

Les jeunes commandos français de l’ »Opération Turquoise »malmenant les Tutsis

Ces militairse français entrain de malmener les jeunes qui sont suspectés par les milices Interamwe d’être des Tutsi. Le 27 Juin 1994, marque l’arrivée  de ces Commandos Français dans les hauteurs de Bisesero. Une région du Sud-Ouest du Rwanda, de l’ex-préfecture de Kibuye, dans l’actuelle Province de l’Ouest.

Leur arrivée dans la région pour soi-disant une mission humanitaire, était une volte-face pour la communauté internationale. Ils ont invité les Tutsis qui résistaient jusqu’à lors aux attaques des Interahamwe et l’armée rwandaise, de rentrer chez eux. Cet appel mensonger est parvenu aussi à d’autres Tutsis qui étaient encore cachés dans la brousse. Ces militaires français avaient promis à ces Tutsis qu’ils allaient les protéger contre les extrémistes Hutus.

Dans quelques heures, tous les Tutsis étaient sortis de leur cachette et rentrés chez eux. Ils n’ont pas pu se rendre compte du piège tendu par les soldats français. Deux jours après, les soldats français ont fourni les camions, le carburant et les armes  aux centaines de militaires des FAR et les milices Interamwe. C’était pour leur permettre de monter sur les montagnes de Bisesero avec une seule mission, « exterminer tous les Tutsi ».

Apres seulement deux jours, plus de 50,000 Tutsis étaient déjà exterminés par les Interahamwe, et 900 Tutsis seulement ont survécu.

Et 21 ans après cette tragédie de Bisesero, plus de 300 orphelins du génocide regroupés dans deux associations à savoir AERG ( Association des Elèves et Etudiants Rescapés du Génocide) et  GAERG( Groupe des Anciens Etudiants Rescapés du Génocide), ont effectué une visite, samedi le 21/3/2015, sur ces montagnes de Bisesero, scène  du génocide contre des milliers de Basesero vivant dans cette région.

Le retour à Bisesero fait partie des activités de la campagne organisée par ces orphelins dans le cadre de rendre hommage aux victimes du génocide contre les Tutsi de 1994. Ils ont inauguré cette campagne samedi le 7 Mars 2015 dans le Secteur de Rukumbeli, District de Ngoma, dans la Province de l’Est, où plus 35,000 Tutsis ont été sauvagement massacrés.

Parmi les activités effectuées à Bisesero figurent  celles d’apporter l’assistance aux rescapés vulnérables. Il s’agit surtout pour ceux qui ont les blessures du génocide. C’est aussi l’occasion d’honorer les militaires de l’ex-RPA (Rwandan Patriotic Army), l’actuel RDF, qui ont stoppé le  génocide.

Les rescapés qui sont handicapés du génocide ainsi que les anciens militaires blessés au front entrain de stopper le génocide et libérer le peuple rwandais sont les priorités de ces jeunes rescapés. Parmi d’autres activités, c’est notamment la réhabilitation des maisons des veuves et les rescapés, l’entretien des différents sites mémoriaux se trouvent dans cette région de  Bisesero.

Mais, que s’est-il passé à Bisesero depuis le 27 Juin1994?

Selon les rescapés et les anciens Interahamwe déjà condamnés, c’est le 27 Juin 1994 que le contingent français est arrivé dans le centre de négoce de l’ex-commune Gishyita, ex-préfecture de Kibuye, Secteur actuel de Bwishura, District de Karongi. Dans ce centre de Gishyita, tout près du bureau de commune Gishyita, les Français avaient installé leur camp militaire et y avaient mis 3 barrières.

Ces commandos français étaient sous le commandement du Capitaine Marin Gillier. Ils ont ensuite installé les barrières et leur base militaire dans le centre de Mubuga. Ce centre de Mubuga était aussi la base des milliers d’Interahamwe. Ce centre était aussi un lieu stratégique pour ces Interamwe qui se préparaient d’aller massacrer chaque jour les Tutsi qui se cachaient à Bisesesro, un trajet de deux heures dans la voiture.

La préfecture de Kibuye faisait partie de la « Zone Turquoise », qui couvrait la grande partie de la région ouest du Rwanda.

Dans ce convoi militaire il y avait aussi, Patrick de Saint-Exupéry, un journaliste et auteur Français avec une femme non-identifiée qui prenait les photos et vidéos. Ce journaliste Français a donné le témoignage  de ce qu’il a vu, comme les survivants de Bisesero  et les génocidaires qui ont accepté de témoigner.

Un ancien milicien Interahamwe a témoigné que sous le commandement de Charles Sikubwabo, Bourgmestre de Commune  Gishyita, Joseph Mpambara, et plusieurs autres autorités locales, et sous la supervision des soldats français, ils ont reçu l’ordre d’aller « travailler » qui veut dire tuer, selon cet ancien Interahamwe.

« Après les  briefings, quelques miliciens ont monté la montagne à pieds et d’autres dans les bus, camions et les jeeps des Français, ils  étaient très nombreux », a-t-il ajouté.

Sur les 3 barrières, il y avait un drapeau de la France et ces barrières étaient contrôlées par les soldats français et les Interahamwe. Ces derniers tuaient le Tutsis sous les yeux de ces soldats français.

Les détails de ce qui s’est passé à Bisesero a été un sujet de plusieurs de recherches. Les auteurs et académiciens renommés  ont publié  les livres et les journaux. Les medias français et la délégation des parlementaires ont visité cette région. Chaque année, surtout dans la période de commémoration, les Français ordinaires visitent  Bisesero.

Les massacres continuaient sur les montagnes et les Français surveillaient les barrières. Ils ont formé les Interahamwe et fourni des armes. Ils ont aussi violé les filles Tutsis et souvent ils partageaient la bière avec Sikubwabo dans un cabaret de l’un de tueurs. A l’aide des jumelles les français observaient les Interahamwe « travaillant ».


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