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Les détenus de la maison de détention de Rubavu évalués à 1724, regroupés au sein du « Club de l’Unité et Réconciliation » ont exprimé leur souhait à travers les pétitions. Ces prisonniers demandent que l’article 101 de la constitution rwandaise soit amendé pour permettre au Président Kagame de se faire réélire par les Rwandais.
Ce Club est composé par les génocidaires et les rescapés du génocide. Ils affirment que non seulement la bonne gouvernance du Président Kagame a permis le développement du pays mais aussi l’abolition de la peine de mort. D’où leur souhait de modifier la constitution pour garder Kagame comme leader.
Ces détenus ont remis leurs pétitions à Mary Gahonzire, Commissaire générale adjointe des Service Correctionnels du Rwanda (RCS, sigle en anglais) pour les transmettre au Parlement. La Commissaire Gahonzire s’est dit étonnée par le fait que même les prisonniers réclament la modification de cet article 101 de la constitution. « Cela montre que la bonne gouvernance arrive même dans les prisons ».
Gahonzire a toutefois rassuré ces prisonniers qu’elle va déposer leurs pétitions au Parlement du Rwanda. Elle a profité de cette occasion pour demander à ces prisonniers de garder la discipline et de participer au développement du District de Rubavu.
« La plupart d’entre nous seraient déjà morts, mais nous sommes toujours en vie. Et nous avons l’espoir qu’un jour nous serons libres pour aller construire notre pays », a déclaré Félix Niyoniringiye, l’un de ces détenus qui était condamné à mort.
Alfred Ruzirabwoba, qui a participé au génocide contre les Tutsis et la destruction de l’Eglise de Nyange, s’est aussi félicité qu’il est encore vivant. « Je serai déjà mort parce j’étais condamné à la peine de mort. Mais heureusement que la peine de mort a été abolie et remplacée par la peine d’emprisonnement à perpétuité ».
