Mme Louise Mushikiwabo, Ministre Rwandaise des Affaires Etrangères
Selon le Communiqué du Ministère Rwandais des affaires étrangères (MINAFFET) du 4 mai 2015, « le Rwanda est gravement préoccupé par la détérioration de la situation au Burundi. L’augmentation des rapports de troubles et de violences visant des civils non armés sont particulièrement inquiétants ».
Selon les réfugiés Burundais qui arrivent massivement chaque jour fuyant leur pays, ils affirment qu’ils fuient les « IMBONERAKURE », les jeunes du parti du CNDD-FDD, considérés par l’opposition comme une milice qui menace ces réfugiés de les tuer « Tuzobamesa ».
Les manifestants à Bujumbura déclarent que ces IMBONERAKURE travaillent avec les INTERAHAMWE et les FDLR. Ces derniers sont des génocidaires Rwandais, qualifiés par la communauté internationale de « Groupe Terroriste ».
Et visiblement, le Rwanda, un pays qui a connu le génocide et qui, actuellement souhaite qu’il y ait la paix et la stabilité, prend au sérieux toutes ces pondérations comme le montre ce communiqué.
«Nous prenons au sérieux les rapports de liens avec les FDLR ainsi que les centaines de réfugiés traversant quotidiennement la frontière rwandaise, mais surtout l’impératif de la protection des civils. Nous lançons un appel aux dirigeants Burundais à faire tout ce qui est en leur pouvoir pour ramener le pays à une situation pacifique », a suggéré la Ministre des Affaires Étrangères, Louise Mushikiwabo.
« Nous allons continuer à travailler avec la région et la communauté internationale pour soutenir la paix », a promis la Ministre Mushikiwabo.
«Bien que nous respections la souveraineté du Burundi dans le traitement des questions internes, le Rwanda considère la sécurité de la population innocente comme une responsabilité régionale et internationale», a ajouté Mushikiwabo.
L’insécurité au Burundi a des répercutions au Rwanda
Côté burundais, cette détérioration de la situation a déjà fait des dizaines de morts et beaucoup de blessées, parmi les civils et même les policiers à Bujumbura. La capitale burundaise devient de plus en plus le symbole de la résistance et du mécontentement de la population qui ne veut pas le 3e mandat du Président Pierre Nkurunziza.
Du côté du Rwanda, pays le plus sécurisé de la région ne cesse d’accueillir des milliers de réfugiés Burundais qui traversent les frontières chaque jour. Les portes d’entrée sont tous les Districts frontaliers avec le Burundi. C’est notamment les Districts de Bugesera, Kirehe, Ngoma (Province de l’Est), Gisagara, Huye, Nyanza, Nyaruguru (Province du Sud) et Rusizi (Province de l’Ouest).
Après les camps de transit, ces réfugiés sont acheminés dans des camps de réfugiés où ils bénéficient de l’assistance de la part du Gouvernement du Rwanda et du HCR. Le Rwanda leur donne aussi le statut de réfugié. Et tous les enfants sont enfants sont vaccinés. Comme ils sont sur le territoire rwandais, ils apprennent les bonnes pratiques comme les travaux communautaires connus sous le nom de « Umuganda », l’esprit de travail, la propreté, etc.