Le Président du Rwanda Paul Kagame a participé lundi le 17 mars aux cérémonies de clôture de la formation de 458 jeunes candidat-officiers de la Police Nationale du Rwanda (RNP, sigle en anglais). Durant cette formation de plus d’une année qui s’est déroulée à Gishari, (Gishari Police Training School), dans le District de Rwamagana, 58 candidat-officiers de sexe féminin ont pu terminer.
Dans son allocution, Kagame est revenu sur la mauvaise interprétation de son message par certaines gens en rapport avec les personnes qui déstabilisent « la sécurité du Rwanda et des Rwandais » et les conséquences négatives qu’elles peuvent encourir.
« Pour bien mener votre travail (la police), il doit y avoir une étroite collaboration entre les instances de la sécurité de notre pays et celles des autres pays pour partager l’information et l’expertise », a suggéré Kagame, en revenant sur les personnes qui ont essayé de déstabiliser le pays en lançant « les grenades surtout à Kigali ».
« Ces gens qui lançaient des grenades provenaient de l’extérieur, il ya eu des blessés, des pertes en vies humaines. J’ai bien dit que les conséquences sont négatives pour ceux/celles qui ont fait ces actes ignobles, mais le message a été mal interprété, je veux le répéter », a insisté Kagame.
Kagame est revenu sur ce message pour bien se faire comprendre cette fois-ci. « Premièrement, Je ne suis pas journaliste, ni Patron d’une ONG, ni chanteur… [pour égayer ceux qui m’écouter], mais je suis en charge du bien-être, de la bonne gouvernance et de la sécurité des Rwandais. Celui ou celle qui déstabilise la sécurité, finira par le payer cher. Nous allons utiliser nos maigres moyens pour continuer à bien assurer la sécuriser de notre pays».
Il a profité de l’occasion pour rappeler son rôle et ses responsabilités. « Avant que je sois responsable de la sécurité des autres, je suis d’abord responsable de la sécurité des Rwandais ». Il a terminé en rassurant que « ça ne fait rien » même si son message n’ait pas été bien compris ces gens qui ne veulent pas la paix pour le Rwanda.
Rappelons que les personnes arrêtées par la police lors de la période du lancement de grenades à Kigali affirmaient « être envoyées » par les officiers fugitifs rwandais, « Karegeya Patrick et Kayumba Nyamwasa ». Et se disaient en plus « appartenir aux FDLR », qualifiés de « mouvement terroriste ».
Le message de Kagame a été interprété par certaines partis de l’opposition en exil surtout les membres du Rwanda National Congress (RNC) comme quoi « Kagame veut tuer les gens de l’opposition ».
Ils sont allés même plus loin en disant que c’est le Président Kagame qui a tué Karegeya Patrick avant même la publication des rapports des enquêtes de la police sud africaine.
La mort de Karegeya qui a été suivie de la tentative d’assassinat de Kayumba Nyamwasa, sont à l’ origine de la tension diplomatique entre l’Afrique du Sud et le Rwanda. Ces tensions se sont accentuées jusqu’à l’expulsion croisée des diplomates des deux pays.